Portes Ouvertes dans nos résidences
Portes Ouvertes en résidence - 15 septembre 2024, de 13 h à 16 h

L’ensemble des résidences du Groupe Maurice (excepté la résidence Le Cavalier, à LaSalle) vous accueillent pour vous faire découvrir des milieux de vie chaleureux et conviviaux. Ici, vos loisirs, votre vie sociale, votre sécurité et votre intimité se retrouvent sous le même toit. Venez nous rendre visite et vous saurez alors si cette expérience est pour vous.

Quand ? Le dimanche 16 mars, de 13 h à 16 h, dans toutes nos résidences

Nous vous attendons !

En savoir plus

Le stress qui fait vieillir

|Conseils

Par Michèle Sirois, collaboratrice à l’Institut universitaire de gériatrie de Montréal et animatrice de l’émission Ère Libre, MAtv

Au Québec, environ 25 % des 60 ans et plus présentent des symptômes d’anxiété d’intensité variée.

 

Bon ou mauvais stress ?

Qu’ont en commun le cholestérol et le stress ? Tout comme pour le cholestérol, il existe du « bon » stress et du « mauvais » stress.

Le bon stress est celui qui nous permet de réagir devant une situation dangereuse ou perçue comme telle: rencontrer un ours, conduire dans le trafic, partir pour un voyage outre-mer ou, pour certains, visiter le médecin. Ce stress est de courte durée et disparaît une fois la situation passée.

Par contre, le mauvais stress aime s’inviter sur de plus longues périodes. Il nous accompagne nuit et jour. Les perpétuelles inquiétudes deviennent notre mode de vie. Ce stress prend d’assaut notre cerveau. Ce dernier envoie des messages à nos glandes surrénales qui produisent en grande quantité du cortisol.

Ce trop-plein de cortisol causera des dérèglements dans notre corps : troubles du sommeil, perte d’appétit, difficulté à se concentrer, perte de mémoire, entre autres.

Si notre stress devient chronique, il pourra nous mener à des troubles anxieux et même à la dépression. Pas surprenant que le stress augmente nos risques de développer des maladies cardio-respiratoires et certains types de cancers. Bref, le stress nous fait vieillir !

Lors d’une conférence dans le cadre Des belles soirées de l’Université de Montréal, le psychologue clinicien et chercheur Sébastien Grenier(1)  nous a expliqué comment le stress fait vieillir prématurément les cellules de notre corps.

 

Âge chronologique versus âge biologique

Des chercheurs Danois ont étudié 913 paires de jumeaux et jumelles identiques. Ils ont noté que, souvent, un des jumeaux paraissait plus jeune que l’autre. Bien que nés à la même date (âge chronologique) les jumeaux n’avaient pas le même âge biologique (âge des cellules). En poussant leurs recherches, les scientifiques ont noté que le jumeau à l’apparence plus jeune avait des télomères plus longs. Les chercheurs ont conclu que la longueur des télomères était intimement liée à l’âge biologique.

Inutile de sortir la règle à mesurer, les télomères sont beaucoup trop petits pour être vus à l’œil nu. En effet, ce sont de petites structures présentes aux extrémités de nos chromosomes. Or, si petits soient-ils, ils sont indispensables au bon fonctionnement de nos cellules. Et on sait maintenant que plus les télomères sont courts, plus nos cellules présentent des caractéristiques âgées. Nous sommes ainsi plus sujets à des maladies liées au vieillissement.

Mais alors, pourquoi les jumeaux à l’ADN identique présenteraient des télomères de longueur différente? Même si une bonne partie de ce qui détermine la longueur de nos télomères est héréditaire, le conférencier Grenier nous apprenait que ces petites brindilles sont également sensibles au tabac, au cannabis, au manque de sommeil, à la pollution atmosphérique et surtout… au stress.

 

Les ingrédients du stress

Hélas, en vieillissant, plusieurs situations stressantes s’invitent : maladie, perte de mobilité, perte d’un être cher, douleur chronique, isolement, etc. Ces situations comportent tous les ingrédients nécessaires pour nous stresser : l’absence de contrôle, l’imprévisibilité, la nouveauté et la menace à notre propre estime.

Après la description d’autant de ravages du stress, il se peut que nous nous sentions un peu moins calme! Alors voyons les suggestions du psychologue Grenier pour gérer notre stress et éviter ainsi le raccourcissement prématuré de nos chers télomères.

 

Que faire pour vieillir moins rapidement?

D’abord identifier ce qui nous stresse. Est-ce un déménagement, une maladie, un conflit avec un proche ? Ensuite, le chercheur Grenier nous encourage à apprivoiser notre stress en cherchant des solutions et surtout en reprenant le contrôle de la situation.

  • Tendre vers une attitude positive, rire, dédramatiser. Les études démontrent que les personnes qui voient le verre à moitié plein ont des télomères plus longs…
  • Se parler comme si on parlait à notre meilleur ami.
  • Faire de l’exercice physique, du yoga, de la méditation. Une étude a démontré que, soumis au même stress et perçu de la même manière, la personne qui fait de l’exercice physique aura des télomères plus longs que celle qui est sédentaire.
  • Bien dormir et bien manger.
  • Aller chercher du soutien.

 

Réduire son stress à distance

Plusieurs d’entre nous ne connaissent pas les ressources à notre disposition ou encore hésitent à consulter. De même, il est souvent difficile d’avoir accès à un psychologue dans le réseau public de santé du Québec. Ou encore, les consultations au privé peuvent s’avérer trop coûteuses pour plusieurs. Or, Sébastien Grenier nous annonce que son laboratoire d’études sur le stress est à la recherche de participants. Les personnes sélectionnées pourront participer à un autotraitement guidé. L’objectif du projet est d’apprendre à mieux gérer ses inquiétudes.

Le programme se réalise à la maison : aucun déplacement ni visites à domicile ne sont requis.

Les participants ont de courts textes à lire pour apprendre comment gérer leur anxiété. Finalement, des psychologues offrent de courtes séances téléphoniques à chaque semaine, afin d’accompagner chaque personne.

 

Pour maintenir la longueur optimale de nos télomères, nous savons maintenant quoi faire!

 

 

(1) Le Dr Sébastien Grenier est psychologue clinicien spécialisé dans l’évaluation et le traitement cognitivo-comportemental de l’anxiété et des troubles associés (incluant la dépression). Il est également chercheur et directeur du laboratoire LEADER (Laboratoire d’Étude sur l’Anxiété et la Dépression gériatrique) au Centre de recherche de l’Institut universitaire de gériatrie de Montréal.