Portes Ouvertes dans nos résidences
Portes Ouvertes en résidence - 15 septembre 2024, de 13 h à 16 h

L’ensemble des résidences du Groupe Maurice (excepté la résidence Le Cavalier, à LaSalle) vous accueillent pour vous faire découvrir des milieux de vie chaleureux et conviviaux. Ici, vos loisirs, votre vie sociale, votre sécurité et votre intimité se retrouvent sous le même toit. Venez nous rendre visite et vous saurez alors si cette expérience est pour vous.

Quand ? Le dimanche 16 mars, de 13 h à 16 h, dans toutes nos résidences

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Que se passe-t-il dans notre corps en vieillissant ?

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Par Michèle Sirois collaboratrice du programme AvantÂge de l’Institut universitaire de gériatrie de Montréal

Le 14 juin dernier, le Programme AvantÂge présentait à l’amphithéâtre Le Groupe Maurice sa dernière conférence de la saison. C’est madame Catherine Brodeur, médecin interniste et gériatre à l’Institut universitaire de gériatrie de Montréal qui, pendant une heure, a fait un survol rapide de ces modifications normales liées au vieillissement.

 

Quel type de vieillissement ?

L’athlète canadienne Olga Kotelko est décédée en 2014 à l’âge de 95 ans. Elle détenait alors 30 records mondiaux d’athlétisme dont 17 établis à l’âge de 90 ans et plus. Son secret : la qualité de ses fibres musculaires. Normalement avec l’âge, les neurones activant les fibres musculaires diminuent, entraînant l’atrophie des muscles. À l’opposé de toutes les personnes de 65 ans et plus, madame Kotelko ne présentait aucun déclin au niveau de ses muscles. Génétique ou entraînement ? La science se questionne encore.

Alors, qu’est-ce qui conditionne notre type de vieillissement ? La chance y est sans doute pour quelque chose. Notre bagage génétique aussi. Mais c’est surtout notre environnement et nos comportements de longue date tels que notre alimentation et notre réseau socio-affectif qui sculpteront notre qualité de vie en vieillissant.

Or, même si nous appliquons toutes les stratégies gagnantes pour bien vieillir, notre corps va tout de même… vieillir.

Sans nécessairement parler de maladies, notre vieillissement entraîne des changements sur le plan biologique. Ceux-ci s’expriment par une diminution de nos capacités physiques et fonctionnelles.

Catherine Brodeur a présenté le fonctionnement du corps humain en neuf grands systèmes. Pour chacun d’entre eux, la médecin a relevé les modifications normales les plus fréquentes dans le vieillissement, ainsi que leurs conséquences.  Penchons-nous ici sur les trois systèmes qui ont semblé le plus interpeller les participants à la conférence, soit les systèmes cardio-vasculaire, musculo-squelettique et neurologique.

Et parce que les personnes de 65 ans et plus aiment de plus en plus être partenaires de leur santé, nous nous permettons ici d’y ajouter des stratégies pour pallier ces modifications.

 

Système cardio-vasculaire

Modifications normales

Avec l’âge, on note une augmentation de la rigidité de nos artères ainsi qu’une résistance à bien éjecter le sang du cœur vers les poumons.

Conséquences

La rigidité de nos artères pourrait bien faire augmenter le « chiffre du haut » de la tension artérielle. Celui-ci devrait être égale ou inférieure à 150.

Le cœur doit également faire plus d’efforts pour pomper le sang à travers les vaisseaux sanguins.

Nous devenons plus à risque d’accidents vasculaires cérébraux (AVC).

De plus, la difficulté à bien propulser le sang dans le corps pourrait causer de l’insuffisance cardiaque et même de l’œdème du poumon (de « l’eau sur les poumons »).

Stratégies

Si on ne peut pas contrer le vieillissement, nous pouvons par contre avoir du pouvoir sur nos habitudes de vie : viser un poids santé (une perte de 5 à 10 % peut contribuer à réduire notre tension artérielle);  une alimentation saine et équilibrée (pas trop de sel !); et 150 minutes d’exercices par semaine (en segments de 10 minutes minimum).

Pour plus d’information consultez le site de la Fondation des maladies du coeur et de l’AVC.

 

Système musculo-squelettique

Modifications normales

À part l’athlète Kotelko, nous allons tous expérimenter une diminution de notre fibre musculaire. En effet, nous perdons entre 30 et 40 % de notre masse musculaire entre 20 et 70 ans.

Nous voyons aussi une diminution de la densité de nos os (sans parler d’ostéoporose, toutefois).

Par contre, nous notons une augmentation de notre masse adipeuse (plus de gras autour de la taille).

Enfin, le cartilage de nos articulations est moins bien hydraté.

Conséquences

Moins de muscle égale bien sûr moins de force, de résistance et d’endurance.

Si nous présentons plus de gras corporel, la dose de certains médicaments qui aiment se stocker dans la masse adipeuse comme les benzodiazépines (par exemple l’Ativan®), auront à être ajustés.

Nous perdons également quelques centimètres de hauteur et nous sommes moins flexibles qu’avant.

Stratégies

Rien de sorcier, encore ici ! Le grand principe : garder notre corps en mouvement. D’abord, se choisir des activités que l’on aime et qui idéalement incluront de l’aérobie, de la musculation et de la flexibilité.

En outre, pour prendre soin de douleurs causées par l’arthrose, il est bon de raffermir nos muscles par des exercices de musculation. Nous offrons ainsi un meilleur soutien à l’articulation. Des exercices doux comme l’aquaforme ou la marche dans une piscine sont tout désignés dans ce cas-ci. De plus, il est bon d’ajouter des exercices d’étirement et de flexibilité. Ici le yoga et le Tai-chi sont assurément des alliés.

 

Le vieillissement du système neurologique

Modifications normales

Dès notre trentaine et de manière plus accélérée après 60 ans, on sait qu’il y a une diminution du volume du cerveau. Mais attention, ce dernier ne perd pas ses neurones ! L’intelligence demeure la même, mais la connexion des neurones entre eux diminue. Ainsi, la transmission de l’information se fait moins bien et moins vite dans le cerveau.

Conséquences

Notre mémoire dite épisodique diminue. C’est ce type de mémoire qui nous permet de retenir les événements que nous avons vécus et d’apprendre de nouvelles informations. Certains détails de ce que nous avons fait au cours des dernières semaines ou mois deviennent flous. Et le nom de nouvelles connaissances ne semble pas vouloir  « s’imprimer » dans notre cerveau.

La mémoire « de travail » diminue également. C’est ce type de mémoire que nous utilisons pour retenir de l’information à court terme. Il devient plus difficile de traiter rapidement de l’information, particulièrement si il y a plusieurs éléments à retenir à la fois.

Et plusieurs d’entre nous le confirmeront, nous sommes plus facilement distraits en vieillissant et il devient difficile de faire deux choses à la fois !

Stratégies

Elles sont nombreuses et de mieux en mieux connues, ces stratégies pour maintenir une bonne santé cognitive :

S’assurer d’une bonne vascularisation de notre cerveau et de ses vaisseaux en contrôlant les maladies cardiovasculaires (poids santé, bonne tension artérielle, contrôle du diabète, exercices, etc.).

Continuer d’être curieux et d’apprendre : avoir des activités cognitives stimulantes comme lire, apprendre une langue, visiter un musée.

Enfin, continuer d’avoir des activités sociales semble avoir un effet pour diminuer l’anxiété, les risques de dépression… et la démence.

 

Après ce sprint d’une heure, la conférencière, qui est habituée à soigner de grands vieillards et qui considère les personnes de 70 ans et moins comme des « jeunes », concluait en nous rappelant l’importance de bien s’entourer et… de rire.

 

Amusez-vous encore et toujours cet été !