Boréa : la richesse inestimable du bénévolat
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Chaque année, le 5 décembre, le monde entier célèbre la Journée internationale des bénévoles. À cette occasion, Le Groupe Maurice tenait à souligner l’implication dévouée de ses résidences, dont Boréa, qui fait partie des plus vastes communautés de bénévoles de toute l’organisation. Ce succès est le résultat d’un travail hors du commun mené par Jonathan Goulet, Chef de service-loisirs de Boréa. Accompagné de Myriam Loranger, directrice générale de la résidence, Jonathan a accepté de nous partager sa vision du bénévolat et comment il s’applique à le faire rayonner dans la communauté.
Bonjour à vous deux ! Pour commencer, pourriez-vous nous indiquer le nombre de résidents bénévoles à Boréa ?
Jonathan : Nous avons présentement 100 bénévoles à Boréa. Dans ce décompte, j’inclus uniquement les personnes avec un mandat spécifique, relié de près ou de loin à la vie communautaire, qui a été donné par la résidence.
Comment sollicitez-vous les résidents pour devenir bénévoles ?
Myriam : Ça se fait de façon plutôt organique. Chaque personne possède un talent qui lui est propre et qu’il peut mettre au service de la communauté. Jonathan prend le temps d’aller à la rencontre des 418 résidents de Boréa, et de sonder leur intérêt et leur aisance à faire du bénévolat. Apprendre à bien les connaître, c’est un bon point de départ, selon moi.
Jonathan : Lorsque je remarque une prédisposition chez un résident, que ce soit en lien avec son ancien métier ou ses passions, je lui propose un mandat de bénévolat. Cela peut s’avérer profitable pour certaines personnes, notamment au niveau de la socialisation et du fait de se sentir encore plus utile. En général, j’essaie de faire en sorte que les intérêts s’arriment avec nos opérations quotidiennes et les valeurs du Groupe Maurice. Le bénévolat nécessite une veille stratégique et je m’assure que tout s’harmonise correctement.
Pouvez-vous nous donner quelques exemples d’implication bénévole au sein de la résidence ?
Jonathan : Plusieurs de nos bénévoles interviennent dans l’unité de soins de la résidence, afin de créer des liens entre les résidents aux soins et ceux du côté autonome. Cela s’articule autour de gestes simples : aller chercher le résident pour une activité, l’aider à marcher, le raccompagner, discuter, etc.
Nous avons également plusieurs comités, comme celui chargé des décorations d’anniversaire de la résidence par exemple. C’est formidable de confier ce genre de mandat à des gens qui ont ce talent ! Nous avons aussi des bénévoles qui viennent cogner à la porte des résidents le jour de leur fête pour leur souhaiter un bon anniversaire et prendre de leurs nouvelles.
Certains résidents ont été serveurs ou restaurateurs dans le passé. Lors des cocktails ou des marchés de Noël, ils prêtent main-forte à l’équipe alimentaire en apportant leur expertise. À Boréa, les intérêts des résidents sont multiples : nous avons un père Noël officiel et même une personne qui rassemble tout le monde lors des soirées de hockey. L’ambiance est vraiment au rendez-vous grâce à eux.
Vous impliquez-vous auprès de causes externes à la résidence ?
Myriam : Oui, tout à fait ! Nous sommes très impliqués dans la cause Habillons un enfant. Nous sommes présents sur place pour aider les familles et les enfants à se vêtir, mais nous menons aussi une collecte de fonds. L’an dernier, l’ensemble des donations avait permis d’habiller 350 enfants, en seulement deux jours ! Cette année, notre objectif est d’amasser un total de 12 000 $.
Nous intervenons également auprès de La Guignolée dans la ville de Blainville, dont nous sommes l’un des principaux donateurs. Nous collectons des denrées non périssables et nous les apportons au Carrefour Alimenter L’Espoir. Ce mandat est très populaire auprès des résidents de Boréa et chaque année, nous remplissons des salles entières de nourriture !
Enfin, il y a l’initiative de Noël organisée par la Fondation Luc Maurice. En plus de préparer les repas pour les familles défavorisées, nous poussons la mission encore plus loin en nous rendant dans le sous-sol de notre église paroissiale pour y servir des repas chauds. Nous sommes ainsi en contact direct avec les plus démunis et cela nous permet de tisser une belle toile sociale.
Qu’est-ce qui motive les résidents à s’engager dans le bénévolat, selon vous ?
Myriam : Nous avons des témoignages de résidents bénévoles qui nous ont confié avoir encore des choses à vivre et à donner. Ils nous expliquent qu’ils ne pensaient pas que le bénévolat les ferait revivre à ce point. Beaucoup se sentent à nouveau utiles, s’impliquent davantage, se font des amis. Peu de gens se doutent qu’en emménageant dans un complexe résidentiel, ils auront l’opportunité de s’épanouir en ce sens. Au-delà de profiter des services offerts résidence, ils ont la possibilité de redonner à la collectivité et de s’intégrer dans la communauté.
Quels sont vos objectifs en matière de bénévolat ?
Jonathan : Nous avons besoin de briser l’isolement et de ramener les valeurs collectives en société. Mon but ultime est qu’à travers le loisir et le bénévolat, les mailles du tissu communautaire se renforcent et deviennent un modèle qui puisse être répliqué à une échelle plus vaste. Dans les autres complexes résidentiels dans un premier temps, mais il serait également extraordinaire de voir les municipalités, les associations et même les entreprises de tout genre emboîter le pas.
C’est aussi pour cela que le bénévolat est si important : il favorise l’infrastructure sociale d’un groupe et permet aux bénévoles de contribuer à un monde meilleur. Il transcende le loisir pour devenir la clé de voute des opérations, selon moi.
De quelle façon soulignez-vous l’implication des bénévoles ?
Jonathan : Nous avons environ deux événements de reconnaissance par année. Cela peut se traduire par un cocktail, une soirée vin-fromage ou même un gala. La reconnaissance est un des piliers de la gestion des bénévoles. Une phrase du Laboratoire de recherches en loisirs me vient d’ailleurs en tête : « Le bénévolat n’est pas une main-d’œuvre bon marché. C’est un ensemble d’ambassadeurs qui donnent un visage à un idéal collectif. »
Cela nous tient à cœur de souligner l’apport de nos résidents bénévoles, car ils donnent le meilleur d’eux-mêmes pour une mission ou une cause qui leur est chère. Outre ces événements, je pense que la meilleure des reconnaissances reste celle du quotidien : une main sur l’épaule, un sourire chaleureux, ou simplement venir remercier la personne pour son implication et lui dire que c’est un plaisir de pouvoir collaborer avec elle.
Merci infiniment, Myriam et Jonathan, pour ces magnifiques initiatives, ainsi qu’à tous les résidents bénévoles du Groupe Maurice pour votre engagement bienveillant. Vous êtes inspirants !