Notre avenir est entre leurs mains
|Blogue du Président
Je ne vous cacherai pas que la situation mondiale actuelle m’interpelle. Il est désolant de constater que les nombreux bouleversements dont nous sommes témoins sont la plupart du temps la résultante de décisions motivées par des intérêts politiques où l’humain est relégué au second plan. À cet égard et plus localement, je ne peux m’empêcher de penser aux conditions de vie de plus en plus difficiles de certaines personnes, principalement des plus vulnérables de nos sociétés, dont les aînés peuvent faire partie. N’oublions pas que leur nombre continuera d’augmenter significativement année après année. Considérant la réalité actuelle, quelles sont les actions concrètes à poser, chacun à notre façon, pour assurer leur bien-être ? Au Groupe Maurice, nous nous sommes récemment penchés sur la question.
Parce qu’il faut demeurer pertinents. Qui sera l’aîné de demain ? Quels seront ses préoccupations, ses désirs, ses intérêts ? Au Groupe Maurice, nous nous faisons régulièrement le devoir de nous questionner, en vue de progresser, toujours et encore. Car le monde change, et rapidement ; les bouleversements deviennent des catalyseurs qui, ultimement, accélèrent l’évolution collective. Mais puisque nous ne pouvons évidemment pas en prévoir les issues, il faut se tenir prêts, et creuser plus profondément en nous pour trouver les meilleures solutions en termes de mieux-vieillir. Quels sujets feront partie des grands enjeux sociétaux d’ici quelques années ?
Le vieillissement de la population, sans contredit
Le nombre de personnes plus âgées connaît une croissance inédite. En effet, la proportion représentée par les gens de 60 ans et plus va presque doubler, les amenant à passer de 12 % à 22 % d’ici 2050. Sommes-nous prêts, socialement et collectivement, à loger, accompagner ou soigner autant d’aînés ? Sommes-nous parés à répondre adéquatement à leurs besoins ? Connaissons-nous bien celles et ceux qui constitueront bientôt 16 % de la population mondiale ? Permettez-moi d’en douter.
Voilà pourquoi nous avons initié un exercice stratégique qui consistait à sonder 2900 personnes âgées afin de les comprendre encore mieux, et ainsi, tenter de cerner qui seront les aînés de demain. Au terme de nos recherches, il nous a été possible de déterminer que les besoins et inquiétudes de nos futurs clients graviteront autour de 4 thèmes : la santé et la longévité, l’isolement social et l’anxiété, la communauté et l’engagement, et enfin, l’inclusion.
Quels seront les défis du client de demain ?
Ce que nous comprenons, donc, c’est qu’en plus du prolongement de leur longévité, l’isolement et l’anxiété des personnes vieillissantes auront tendance à s’intensifier. Les futurs résidents chercheront à s’engager davantage dans leur communauté ou même à continuer de travailler, passé l’âge attendu de la retraite. Ce dont nous sommes quasi-certains également, c’est que de nombreuses forces sociales — tels que le pouvoir d’achat et d’épargne des aînés, la diversité croissante des religions et spiritualités, ou encore, l’intérêt grandissant pour les résidences multigénérationnelles — devront attirer notre attention si nous souhaitons maintenir et créer des milieux de vie où chacun se sentira respecté et inclus.
De façon plus précise, et pour notre gouverne, les aînés apprécieront-ils toujours le modèle de résidence que nous bâtissons ou préféreront-ils une formule d’habitation différente, qui n’existe peut-être pas encore ?
200 personnes se sont posé la question
Puisque nous croyons fermement que les meilleures innovations tirent leur source d’une combinaison de plusieurs expertises et expériences, la grande équipe du siège social et des directeurs généraux des résidences du Groupe Maurice s’est penchée, en septembre dernier, sur des idées concernant l’offre de service que pourrait éventuellement proposer l’entreprise. La créativité était au rendez-vous, à un point tel que nous avons noté plusieurs lignes directrices novatrices qui nous inspireront le temps venu. Cet exercice de réflexion se poursuivra également en résidence l’an prochain, afin d’approfondir nos concepts.
Par ailleurs, puisqu’il va de soi que ces pistes de réflexion influenceront aussi l’évolution de notre industrie, il devenait pertinent d’aborder le sujet lors de ma conférence au Senior Living Innovation Forum (SLIF), le 4 novembre dernier à Miami. Visant à rejoindre les leaders du milieu de l’hébergement pour personnes âgées, le forum propose des environnements collaboratifs pour anticiper et façonner l’avenir, en réponse aux enjeux actuels. C’est donc avec honneur que j’ai accepté de représenter notre organisation à ce forum afin que nous puissions, ensemble, repenser le modèle des résidences pour aînés et adopter des approches innovantes.
Contrôlons ce que nous pouvons contrôler
Ce que nous savons, c’est que l’accroissement de la population vieillissante est inévitable, tout comme les grands défis sociaux, qu’ils soient mondiaux, nationaux ou municipaux. Dans ce contexte, il est d’autant plus crucial de ne jamais perdre de vue l’humain et son bien-être, de croire et de véhiculer encore plus ardemment nos valeurs et notre mission. Avoir confiance en notre capacité de s’entraider et de s’adapter est prioritaire pour ne pas s’égarer dans cette ère de changements. L’adéquation entre notre offre de service et les clients, voilà ce sur quoi nous avons du contrôle comme organisation. Je m’engage à continuer de faire tout ce qui est en mon pouvoir pour nous assurer un avenir reluisant… et cet avenir passe inévitablement par l’intérêt que nous accordons aux ainés d’aujourd’hui, et à leurs besoins en évolution.
Car nous sommes tous interreliés
Et ce qui me l’a une fois de plus confirmé, c’est le sérieux avec lequel les 200 personnes du Groupe se sont attelées à trouver des solutions au futur modèle d’affaires de l’entreprise… c’est aussi l’attention, la curiosité et l’enthousiasme des participants lors du SLIF. Parce que chacun sait que la cause des aînés est celle de tout un chacun… et qu’elle est bien plus grande que vous et moi. Chacun sait, plus que jamais, que nous devons œuvrer en synergie avec et pour l’être humain afin de changer les mentalités. Et cela passe, entre autres, par l’écoute et le respect de l’autre… en particulier de celles et ceux qui ont défriché le terrain avant nous.