Pénurie de logements ou de solutions ?
|Blogue du président
Le 1er juillet a représenté une triste journée pour 384 ménages au Québec cette année. En effet, ceux-ci se sont retrouvés sans bail et dans l’obligation d’être relogés temporairement pour cause de pénurie de logements. Il est désolant de constater que cette journée symbolise désormais une date butoir anxiogène pour de nombreuses personnes évincées de leur foyer. Cette réalité touche désormais tous les segments de la population, des plus jeunes aux personnes plus âgées, et je crois réellement qu’une collaboration active entre toutes les parties influentes dans le domaine de l’immobilier est de mise afin de trouver les solutions adéquates.
Car la crise du logement perdure et la situation de détresse dans laquelle se retrouvent les personnes sans domicile est pour moi une aberration : se loger est un besoin fondamental de l’être humain et ne pas y accorder plus d’attention est inconcevable dans un monde qui se veut solidaire et moderne.
Nous le croyons fermement : les solutions existent ! Mais pour les concrétiser, nous devons travailler ensemble afin qu’elles soient pérennes, humaines et accessibles. Les obstacles à la construction et à la rénovation de logements se doivent d’être questionnés si nous souhaitons augmenter une offre de qualité et abordable, à la hauteur de la dignité humaine que nous méritons tous.
Plusieurs me diront que les résidences du Groupe Maurice n’entrent pas dans cette précédente catégorie. En effet. Les résidences privées pour aînés (RPA) font partie de l’ensemble des solutions d’habitation, au même titre que les domiciles conventionnels, les coopératives d’habitation pour aînés ou les concepts d’habitation multigénérationnels, pour ne nommer que ces exemples. Cela dit, nous sommes de toutes les tables de concertation afin de trouver le moyen, collectivement, d’augmenter l’accessibilité aux logements en RPA. Plus que jamais, il devient primordial que tous les paliers de gouvernements se mobilisent pour tenter de réduire l’impact des barrières administratives et financières (délais d’obtention de permis de zonage, coûts de construction, taux d’intérêt, etc.). C’est grâce à une collaboration entre les entreprises privées et les institutions publiques que nous pourrons tous accélérer la cadence de développement et s’approcher du rythme nécessaire pour faire une différence à la hauteur des besoins devenus criants.
Par ailleurs, il est important de rappeler qu’un des plus grands atouts des RPA est qu’elles allègent grandement la situation de pénurie de logements dans la région où elles s’implantent. Ce sera notamment bientôt le cas à Saint-Hyacinthe avec l’ouverture de la résidence Cibèle : la construction de ses 360 unités locatives signifie que 360 places d’habitation de toutes sortes seront libérées ailleurs ! L’arrivée d’une RPA dans un secteur stimule la vitalité de ce dernier en attirant de futurs propriétaires ou locataires intéressés par l’offre de logements ainsi disponible. Un mouvement est créé ; en permettant non seulement à de nouvelles générations d’accéder à un logement et à plusieurs personnes d’obtenir un nouvel emploi, c’est tout un quartier qui est dynamisé ! Tout le monde y gagne ! Voilà où réside notre plus grande contribution pour contrer la pénurie de logements.
Malheureusement ces dernières années, comme pour plusieurs entreprises immobilières, de multiples freins macroéconomiques ont ralenti notre cadence de développement. Mais la bonne nouvelle, c’est que tout converge vers l’annonce de nouvelles pelletées de terre sous peu !
Enfin, je ne peux passer sous silence l’extraordinaire projet, initié par Luc Maurice et concrétisé par l’organisme Mission Unitaînés, de construction de 1000 logements sociaux répartis dans 10 différentes municipalités, dont vous avez sans doute entendu parler dans les médias. Cette initiative fera d’ailleurs l’objet d’un article détaillé ultérieurement, car même s’il ne s’agit pas d’un projet porté par Le Groupe Maurice, nous ne pouvons qu’être immensément fiers de notre fondateur qui continue de concevoir des projets avec autant de conviction, de passion et d’humanisme.
L’avenir est justement à ce genre d’innovation qui propose une piste de solution, et pas n’importe laquelle : répondre au manque de foyers abordables pour les personnes plus âgées en situation de précarité. Ce type de projet est une fenêtre vers un avenir prometteur puisqu’il fait appel à la mobilisation des différents paliers de gouvernement (les instances municipales, provinciales et fédérales s’unissant autour d’un objectif commun), qu’il est reproductible (ce modèle de logements sociaux pouvant s’implanter dans de multiples municipalités) et efficace (leur construction étant rapide et à faibles coûts en comparaison avec des projets similaires).
Cette initiative m’émeut, me rend extrêmement reconnaissant et fier de savoir que l’audace d’un visionnaire contribuera à desserrer quelque peu le bouchon d’étranglement pour cette tranche de la population. Ça me permet de croire à un futur prometteur. Je souhaite que cet élan de bienveillance réconforte vos cœurs autant que le mien, et qu’il insuffle assez d’espoir afin que d’autres mécènes emboîtent le pas. Il n’y a rien de plus puissant que la collaboration, la compassion et le courage. L’avenir est à l’altruisme et à l’entraide… et à la recherche de solutions !