Une famille unie… jusqu’en résidence !

|Entrevue

Saviez-vous qu’il existe au Groupe Maurice une famille dont 7 de ses membres ont habité en même temps à Station Est ? Aujourd’hui au nombre de 4 à la résidence, les Keable ont accepté de nous rencontrer pour nous raconter leur histoire. N’est-ce pas une belle façon de célébrer la journée de la famille ?

Sept personnes de votre famille habitant à Station Est en même temps, c’est du jamais vu au Groupe Maurice ! Vous étiez une grosse famille !

Jeanne : Plus maintenant, ils sont tous morts, câline ! (rires) Oui, on a été 7 personnes à réserver notre place en résidence en même temps, incluant mon mari et la conjointe d’un de nos frères.

Michel : Et c’est rien ça, 7 personnes ! On était une famille de 11 enfants, donc de 13 personnes incluant notre père et notre mère. Imaginez ce que c’était avec les conjoints et conjointes, les petits enfants et maintenant, les arrière-petits-enfants… c’était pas mal compliqué de tous nous voir ! Mes neveux et nièces disent toujours « il faut louer une salle maintenant pour se rassembler » ! On est rendus trop nombreux !

Comment vous êtes-vous retrouvés à être ensemble ici, à la résidence Station Est ?

Pierrette : J’ai vu l’annonce de l’ouverture de la résidence dans le Journal de Montréal. Ma fille Lyne était chez moi pour diner, et je lui ai demandé si elle voulait aller visiter l’endroit avec moi.

Jeanne : Moi, je revenais de voyage avec mon mari. Pierrette m’a appelée pour avoir de mes nouvelles, et elle m’informe d’une résidence en construction tout près. qu’elle est allée voir avec Lyne. Mais puisqu’à l’emplacement de la future résidence, ils en étaient juste à l’étape de creuser, Pierrette croyait que les appartements seraient au sous-sol ! Elle ne voulait donc pas y aller ! (rires) Alors je me suis informée, on est allés visiter mon mari et moi, et deux heures après être entrés au bureau de location, on ressortait avec une réservation ! On n’a jamais déménagé de notre 4 ½ depuis.

Michel : On s’est passé le mot, évidemment ! Ma sœur Monique et moi, on a également réservé sur plan ! Je pense même qu’on a été les premiers de la famille à le faire !

Vos autres frères et sœurs sont arrivés après vous en résidence ?

Michel : Non, on est arrivés tous en même temps, à l’ouverture ! Mon frère Jean et sa femme Huguette avaient aussi réservé leur appartement, mais malheureusement, Jean est décédé 15 jours avant d’emménager. Et notre sœur Denise a dû aller à l’aile de soins peu de temps après notre arrivée. Elle est malheureusement décédée aujourd’hui.

Jeanne : Il ne reste que nous trois ici, et Jean, mon mari. On a un autre frère qui habite dans une maison de retraite à Joliette et Mireille, notre sœur, qui est aux Résidences du Marché . On est tous en résidence finalement ! On ne se voit pas souvent, mais on se parle presque tous les jours !

Habitiez-vous tous à Montréal

Pierrette : Oui ! On a toujours habité Montréal, tout près les uns des autres, dans le , comme on l’appelait dans le temps.
Jeanne : Près de la rue Notre-Dame et du parc Bellerive. Ça sentait tellement bon dans le quartier dans le temps !

Michel : Pierrette demeurait en biais de chez moi. Une autre de mes sœurs un peu plus loin, donc c’est moi qui allais garder les petits.

Jeanne : Nous, on s’est promenés un peu à cause du travail de mon mari, mais on est revenus dans le quartier dès qu’on a pu.

Donc vous habitiez tous non seulement à Montréal, mais également dans le même quartier ? C’est fascinant !

Michel : Dans la même rue, en plus ! (rires) On habitait sur la rue où on est nés ! Il y a juste Mariette qui est allée à Boucherville. Et quand mes parents ont commencé à aller un peu moins bien, je suis déménagé dans la maison familiale pour m’occuper d’eux avec ma sœur Monique, qui n’était pas mariée non plus, et avec qui je suis déménagé en résidence par la suite.

Pierrette : Ils ont toujours habité ensemble !

Vous êtes vraiment une famille unie. Est-ce que vous avez toujours été comme ça ?

Michel : Oui. Personne n’avait intérêt à toucher à un cheveu d’un de nos frères ou de nos sœurs… ou de nos parents.

Jeanne : Il n’y avait pas de chicanes entre nous. On n’a jamais, jamais entendu un mot plus haut que l’autre entre mon père et ma mère. Pas une fois. De toute notre vie. On a eu une belle famille, une enfance très heureuse. On s’est toujours tous bien entendus.

Mais, c’est quoi le secret ? Vous étiez quand même 12 personnes !

Michel : Nos parents n’enduraient pas la chicane. Je ne me souviens même pas avoir entendu une dispute… même entre nous, les .

Jeanne : On a toujours été très, très proches, toute la famille.

Michel : Aujourd’hui, la plupart sont décédés, tous dans les 80 ans et plus. On a une bonne nature il faut croire !

Jeanne : Je pense que c’est parce qu’on a tellement eu de belles relations entre nous… qu’on était tous là les uns pour les autres, qu’on s’est toujours sentis entourés… Je suis sûre que c’est pour ça qu’on vit longtemps.

Pierrette : Michel, en plus, puisque c’est le bébé de la famille, c’est comme s’il avait eu 2 mamans : ma mère, et moi ! J’avais 13 ans quand il est né.

Jeanne : Dès qu’il est né, elle l’a pogné, tu sais ben, pis elle l’a gardé ! (rires) Elle ne l’a plus lâché ! Ç’a toujours été son bébé « à elle ». Plus vieille, elle ne travaillait pas et elle s’en est occupée sans arrêt.

Pierrette : Je me souviens qu’il ne voulait jamais aller à l’école. Il se poussait le p’tit mausus ! Je devais faire le tour du bloc en courant pour réussir à le rattraper ! (rires)

Est-ce que votre côté maternel envers Michel a perduré ?

Pierrette : Oui ! Encore aujourd’hui !

Michel : Mais maintenant, c’est plus moi qui s’occupe d’elle, parce qu’elle a eu un accident cardiovasculaire il y a deux ans et depuis, elle oublie certaines choses.

Pierrette : C’est lui qui m’a sauvé la vie ! Une chance qu’il était là quand c’est arrivé.

Michel : Je lui remets ce qu’elle m’a offert toute ma vie.

Est-ce que ça part de vos parents cette harmonie entre vous ?

Pierrette : Oui, de la manière dont on a été élevés.

Jeanne : Mon père aidait à l’église, s’impliquait auprès des plus démunis à Saint-Vincent de Paul, en plus d’être comptable à la Régie des alcools. Et notre mère était à la maison avec nous. C’étaient des personnes aimantes et généreuses.

Michel : Mon père venait diner tous les midis. Il travaillait à 5 minutes de chez nous ! Mes parents s’aimaient beaucoup, ils étaient toujours ensemble. Avant de décéder, mon père devait toujours avoir ma mère dans son champ de vision. Trois ans après son décès, ç’a été au tour de ma mère. Tous les soirs, elle demandait « quand est-ce qu’il va venir me chercher ? »

Jeanne : C’était un couple tellement uni. Ç’a été inspirant pour nous.

Est-ce que vous avez vécu le même genre de relation aussi, plus tard ?

Pierrette : Oui, absolument.

Jeanne : Je suis en amour avec mon mari depuis 66 ans ! Il n’y en a jamais un qui se couche avant l’autre, on est 24 h par jour ensemble. Et on ne se chicane jamais nous non plus !

Michel : Moi je ne me suis jamais marié. J’ai eu assez de sœurs ! (rires)

On reproduit ce qu’on a appris finalement !

Jeanne : C’est ce que ma fille me dit tout le temps : « Maman, on vous redonne ce que vous nous avez donné, papa et toi ». Elle a 3 enfants et mon fils, 2 enfants. Elle nous reçoit tous les dimanches soirs. Michel vient même avec nous ! Pour moi, des enfants, c’est le plus beau cadeau que la vie puisse nous faire. Et quand on a des petits-enfants, on ne peut même pas imaginer à quel point on peut les aimer.

Pierrette : Moi aussi, j’ai un garçon et une fille. Et 2 petits-fils… pas mal grands maintenant !

Quelles belles qualités de famille aviez-vous et que vous perpétuez ?

Michel : L’humour et l’amour.

Jeanne : On s’aimait tellement. Et on ne parlait jamais les uns contre les autres. On se respectait beaucoup.

Pierrette : On était soudés… et aujourd’hui, même si on ne se voit plus beaucoup, on s’appelle souvent.

Michel : Et nous, ici, on aime se recevoir chez l’un ou chez l’autre pour prendre un café après les repas.

Si vous aviez un conseil à nous donner pour assurer le bonheur de nos familles, ce serait quoi ?

Michel : « Mêle-toi de tes affaires ». Toujours.

Jeanne : Savoir apprécier tout ce que votre conjoint ou votre conjointe fait pour vous. Et être capable de lui dire pourquoi vous l’appréciez. Reconnaitre la chance qu’on a, le manifester et le communiquer à l’autre, c’est le secret je trouve.

Pierrette : Profitez de l’âge que vous avez, vivez pleinement le présent, parce qu’une fois que c’est passé, c’est passé.

 Si toutes les familles pouvaient être comme la vôtre, les gens seraient tellement plus heureux ! C’est unique ce que vous avez créé ensemble, et c’est un baume pour le cœur de vous entendre. Longue et heureuse vie à la famille Keable, et merci pour ce beau partage.

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