Vieillir, c’est vivre.
Vieillir veut dire être en vie ! À chaque seconde, à chaque heure… à tout moment et à tout âge. Vieillir, c’est tout sauf ne plus « être ». C’est avoir la chance de poursuivre, d’aimer, de rêver…
Et il y a autant de façons de le faire qu’il y a d’individus sur Terre.
Je suis un passionné de camping sauvage et organisé depuis plus de 60 ans. Je planifie ma destination, j’accroche ma mini-roulotte à ma voiture et je pars. Je voyage seul 90 % du temps. J’ai parfois des amis qui se joignent à moi, mais je n’attends après personne pour partir. J’ai besoin de ma liberté et je n’ai pas peur de la solitude. J’aime le silence et marcher en forêt. C’est en nature que je suis le plus heureux. Je ne m’ennuie jamais ! L’hiver, je prépare mes pots Masson pour être prêt à partir dès le mois de mai. J’aime la vie… et j’aime la vivre !
Jacquelin Beaulieu
93 ans
On est très semblables, Munro et moi. On a les mêmes goûts, les mêmes priorités, les mêmes valeurs… c’est facile ! On n’a pas beaucoup de concessions à faire. On a besoin tous les deux de bouger. Regarder la télévision, pour nous, c’est une perte de temps ! » « Mon père est décédé de problèmes cardiaques à un très jeune âge. Je me suis toujours dit que je ne terminerais pas ma vie comme ça. On nage tous les matins, on participe à des cours de yoga, de mise en forme… on joue au billard, au volleyball et on fait du bénévolat. On fait tout ensemble… ou presque !
Diane Primeau et Munro Mount
77 ans et 78 ans
Le plaisir d’écrire pour déposer sur papier mes souvenirs, mon histoire m’est revenue depuis quelque temps. J’ai toujours aimé les langues, la traduction et rédiger de petites histoires, des réflexions, mes états d’âme. Bien choisir les mots, nuancer le propos, c’est une passion. Je le fais sans pression : je n’ai pas de désir ambitieux, pas le souhait de publier… simplement de me rappeler. Je retrouve celle que j’étais avant le tourbillon des responsabilités professionnelles, des obligations familiales. Je possède des notes relatives à la généalogie et la petite histoire de la famille. Revisiter le passé sert parfois de tremplin pour poursuivre… pour transmettre. Et c’est par l’écriture que j’aime le faire.
Nicole Garneau
72 ans
Chaque jour, je remercie la vie d’être en santé. C’est un immense cadeau. Je suis aussi rempli de gratitude d’avoir eu la chance d’apprendre cinq langues, puis d’immigrer au Québec à 21 ans. J’ai eu une carrière incroyable qui m’a mené à côtoyer différentes cultures, à m’ouvrir l’esprit sur le monde. J’ai voyagé entre autres au Labrador et dans le Grand Nord du Québec. Le silence, le froid extrême et le noir profond de la nuit m’ont appris l’humilité. Réaliser que je ne suis pas grand-chose face à cette immensité remet les choses en perspective et fait réaliser à quel point nous sommes chanceux d’être là pour vivre tout ça.
Alexandre Gavrilidis
81 ans
Vieillir, c’est un processus unique, personnel à chaque individu.
Vieillir, c’est vivre comme nous avons toujours vécu…
– Organisation mondiale de la Santé (OMS) –
« Je n’ai jamais cessé de vouloir aider les autres. Quand je vois une ambulance, j’ai encore le réflexe de me présenter pour proposer mon aide. Je pense que ça ne s’arrêtera jamais : ma vocation de médecin fera toujours partie de moi. Je suis encore curieuse de connaître les nouvelles avancées médicales. Je me fais d’ailleurs encore solliciter pour des conseils médicaux. C’est normal… et ça me fait tellement plaisir de pouvoir offrir mon soutien. C’est presque égoïste, au fond, parce que quand je parviens à aider quelqu’un, c’est à moi que je fais le plus de bien ! »
Yvette Bonny
85 ans
Vieillir, c’est apprendre.
« Je me suis inscrite à l’université à 62 ans, après m’être occupée de mes 3 enfants toute ma jeune vie d’adulte. Mon mari étant décédé depuis 3 ans, c’était le temps de penser à moi. J’ai donc entamé un baccalauréat en lettres françaises à titre de 2 cours par session et reçu mon diplôme à 70 ans ! Depuis, j’écris beaucoup. J’ai participé à des ateliers d’écriture, à un ouvrage collectif et j’ai publié 3 romans de fiction dont les histoires tirent leurs sources de faits vécus. Vieillir, pour moi, c’est continuer d’oser, de sortir de ma zone de confort. C’est la meilleure façon d’en apprendre encore sur soi-même ! »
Madeleine Meloche
89 ans
Vieillir, c’est cultiver.
« Je suis de plus en plus heureux en vieillissant. En étant actif, je fais plein de rencontres, dont celle de ma nouvelle amie de cœur ! Je veux que les gens se sentent bien en ma présence. J’aime le monde. Je m’implique depuis longtemps dans l’organisation de ligues de quilles. Mais en réalité, c’est pour socialiser que je fais ça ! Je ne cultive pas juste les relations : les fleurs aussi ! C’est une passion pour moi. J’ai toujours eu un jardin où j’y plantais toutes sortes de fleurs. J’ai même gagné des prix ! En fait, puisque je ne suis pas vieux, je ne sais pas c’est quoi vieillir ! »
Richard Charest
85 ans
Vieillir, c’est guérir.
« Par un heureux hasard, une canne blessée à la patte et à l’aile s’est retrouvée dans la cour de notre résidence. Nous l’avons donc accueillie et soignée. Ayant été infirmière toute ma vie, il fut naturel pour moi de participer à son rétablissement. Je la surveillais tous les matins de la fenêtre de mon appartement, à un point tel que je savais lorsqu’elle avait faim ou peur. J’ai peut-être aidé à la guérison de Vasty (nous l’avons baptisée !), mais c’est surtout elle qui m’a guérie du deuil de ma grande amie ainsi que de celui de ma sœur, survenus tout juste avant son arrivée. »
Lorraine Potvin
89 ans
L’art de vieillir
Elles ont été prolifiques tout au long de leur carrière… devenues, au fil du temps, des personnalités québécoises reconnues et respectées pour l’ensemble de leur œuvre, et pour cause ! Ces artistes sont créatifs, même à un âge avancé ! Pour nous, ils représentent une incarnation extraordinaire de la beauté d’avancer en âge, la preuve concrète que vieillir, c’est tout sauf ne plus « être ». C’est vivre pleinement, encore et encore !